Ferme de la Cour, Seillac (Loir-et-Cher)
Un minimum d'intervention humaine ?
Victor Fouchault et Nicolas Patissier-Fosse se sont installés en janvier 2021 sur les terres de la ferme cédée par Bernard, le père de Victor. Les productions complémentaires sont des céréales, des légumineuses - et bientôt de la viande d'agneaux élevés en plein air intégral.
C'est
un système, où chaque parcelle voit se succéder cultures et prairies
temporaires. Ces dernières sont un moyen de fertiliser les sols et de
réguler les adventices* pour les cultures qui vont leur succéder - tout en
étant l'unique source alimentaire du troupeau, déplacé grâce au sein de parcs mobiles.
"La pose de filets, c’est assez satisfaisant : ça revient à leur donner à bouffer, de clôturer de nouveaux parcs. Ça revient un peu au même que de donner du grain : on calcule à peu près une ration et on joue sur des mélanges de plantes plus ou moins riches, plus ou moins adaptés à tel type d’animaux." (Nicolas)
La volonté des deux jeunes installés est d'intervenir le moins possible, une fois la culture lancée :
"Amener des bêches dans les champs, en conventionnel, labour classique, ça ne se fait pas forcément… Je ne m’étais jamais intéressé à l’élevage avant de voir ces systèmes-là – où les brebis sont dans les champs tout le temps. On peut remettre des arbres dans les champs. Nous, on a mis des moutons." (Victor)
(* Adventices : les fameuses "mauvaises herbes", pas de celles que les brebis ruminent et que les humain.es mettent en gerbe...)